À nous deux, volcan! – III

Bam! L’intelligence de son téléphone, qui a de la suite dans les idées, augmente l’expérience de Nicky au son des trompettes glorieuses de Gonna fly now, classique du compositeur Bill Conti. Merci 5G.

Rocky II passait à la télé dimanche. Nicky l’a regardé avec ses fistons. Il les revoit, les mains dans le popcorn, captivés devant les scènes d’entraînement du valeureux boxeur : Rocky au pas de course sur les voies ferrées, saluant les cheminots. Au marché, quand un primeur lui lance une orange, Rocky l’attrape. Poursuivis par une bande de jeunes le long de la rivière, Rocky traverse un pont, puis au parc, saute par-dessus les bancs, avant d’enjamber les grands boulevards. La procession culminera en haut des 72 marches menant sur le parvis du majestueux Philadelphia Museum of Art, où le héros local, entouré de ses nombreux fans, danse et jubile, déterminé à devenir le champion du monde.

 🎶🎵 Gonna fly now! Flying high now! Gonna fly, fly!  🎶🎵

Galvanisé par les chœurs exaltés du Rocky Orchestra, Nicky continue bon train sur son chemin de gravier. Comme lui, le mercure ne cesse de grimper ; et il sait que le sommet du Mont-Royal est encore loin. Nicky se projette à l’abattoir, puis sur le ring ; il cogne dans la viande « Adriaaaaane! ».

Nicky avait à peu près l’âge de Jack et Henry la première fois qu’il a vu Rocky II : La Revanche. Pendant le générique de fin, ému encore une fois par la victoire in extremis du challenger le visage tuméfié, Nicky leur a expliqué la métaphore. 

-Ce que l’histoire nous dit les boys, c’est que, quand on met le temps et les efforts nécessaires, tous les rêves sont possibles! 

Mais ses petits gars étaient beaucoup plus curieux de savoir si Rocky saigne du vrai sang. Parfois, Nicky oublie qu’ils sont des enfants…

SUITE (Plein la gueule), JEUDI PROCHAIN…

(Dessin généré par l’IA)

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